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03/10/2018
2018 : lancement de Giving Tuesday en France

La nouvelle a été annoncée lors de la clôture du séminaire de l’Association Française des Fundraisers fin juin : la France participera cette année à Giving Tuesday, la journée de solidarité internationale. Pilote du projet aux États-Unis, Asha Curran en a profité pour prendre la parole et officialiser l’arrivée de la France dans le cortège des 47 pays organisateurs de Giving Tuesday.

 

Asha Curran, responsable de l’information du centre culturel et communautaire 92Y (New-York) à l’initiative en 2012 du #GivingTuesday, revient sur le lancement du mouvement en France.

Comment expliquez-vous le succès de #GivingTuesday ?

Les fundraisers talentueux voient #GivingTuesday comme une opportunité de profiter de la grande vague de dons et de se concentrer sur le public et sur les médias sociaux de manière créative. Nous voyons également que la collecte de fonds fonctionne mieux à #GivingTuesday lorsqu’elle n’est pas conçue comme une simple demande financière mais lorsque « donner » signifie beaucoup plus que « donner de l’argent ».

Quel bilan tirez-vous de #GivingTuesday 2017 ?

Plus de 300 millions de dollars ont été récoltés en ligne lors du #GivingTuesday 2017. C’est une somme remarquable… mais beaucoup plus est possible. C’est intéressant de constater que ce montant est constitué de dons relativement modestes. Ce sont des gens ordinaires comme vous et moi qui donnent, qui n’ont jamais donné auparavant et pourraient bien continuer à le faire.

#GivingTuesday est un mouvement mondial aujourd’hui. Quelle est la part laissée aux particularismes nationaux ?

Piloté numériquement, le mouvement est aconfessionnel, axé sur la générosité sous toutes ses formes. Il reflète l’identité culturelle et les besoins de chaque culture. Certains pays se concentrent sur le volontariat, d’autres sur les partenariats public-privé ou sur l’engagement des jeunes. Par exemple, aux États-Unis, en Russie, au Canada, au Brésil, au Mexique, nous assistons à des campagnes communautaires.

 La France n’a pas la culture américaine du « give back », pensez-vous que ce mouvement pourra s’ancrer dans ce pays ?

Les gens sont fondamentalement généreux partout. Il s’agit de leur faire prendre conscience de l’importance du travail réalisé par le secteur social, de réfléchir à la façon dont nous racontons son histoire et à ce que nous demandons aux gens. En France comme ailleurs, nous devons montrer que nous ne faisons pas que suivre les changements du monde, notamment le digital, mais que nous les exploitons au mieux, pour répondre aux grands enjeux.

Aux manettes en France, nous retrouvons un collectif d’acteurs du milieu associatif. Premier défi pour cette année : faire découvrir aussi bien au grand public français qu’au secteur de l’intérêt général cette journée de mobilisation pour « libérer les générosités ». Appropriation horizontale, créativité dans la forme, expérience collaborative… mille façons de s’engager pour célébrer la solidarité.

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